Arc en bois d'orme retour menu général

mésolithique


Fig.17:Flèche de chasse en viorme ou en cornouiller avec pointe de flèche en silex à tranchant transversal.
Vissenberg, Danemark. Vraisemblablement Mèsolithique.

Extrait du livre Arc et Flèche, fabrication et utilisation au néolithique.
Avec l'autorisation de l'éditeur.
Auteur, Jürgen Junkmanns.

webmaster@pfeil-bogen.de

Editions Musée SCHWAB,Bienne.
http://www.biel-bienne.ch/

Contact: madeleine.betschart

 

Les plus anciens arcs connus an monde viennent de Scandinavie. Deux douzaines de pièces ont été mises au jour au Danemark, parmi lesquelles on compte plusieurs arcs complets. C'est du non du lieu de découverte des deux premières pièces que l'on qualifie les arcs mésolithiques du type de Holmegârd. Quelques trouvailles proviennent également du nord de l'Allemagne et du sud de la Suède. Ces armes très abouties sur le plan technique appartenaient à des chasseurs-cueilleurs de l'ère post-glaeiaire, ayant vécu entre 8000 et 5000 av. J.-C. Sur le plan technologique, les arcs de ces périodes reculées ne pouvaient guère être améliorés, exception faite du bois utilisé, qui aurait pu être plus adapté. A une exception près, un arc d'enfant en bois de sorbier provenant du sud de la Suède, tous les arcs mésolithiques sont en orme. S'il est vrai que ce bois n'est de loin pas aussi adapté que le bois d'if, ce qui importait à cette époque était de disposer en suffisance de bois droits et sans nœuds.

 

Ces arcs, hauts comme un homme, frappent par leur design technique remarquable. Les branches sont en règle générale relativement plates et larges. La face externe bombée correspond à l'extérieur de la branche, dont seuls ont été enlevés l'écorce et le liber. Les fibres du bois ne sont interrompues à aucun endroit, ce qui favorise la résistance à la cassure lors de la tension, La face interne plane a quant à elle une forme idéale pour résister à la pression. Tandis que l'extérieur de l'arc doit s'aIlonger lorsqu'on le bande, l'intérieur doit pouvoir se contracter. Compte-tenu des contraintes physiques, les arcs du Mésolithique présentent donc une section idéale.

On peut observer d'autres détails raffinés sur certains des arcs. La poignée et la partie extérieure des branches sont parfois fortement amincies. Plus la poignée est mince, moins la flèche subira de déviation latérale. C'est pour cette raison que les arcs modernes présentent des encoches servant de fenêtres de tir "permettant un center shot" parfait. Plus les extrémités sont étroites, plus elles sont légères, ce qui demande moins de force pour resserrer les branches et donne une meilleure accélération à la flèche. À côté des grands arcs d'adultes, il y avait également des arcs plus petits pour les enfants et les adolescents.

 


A fig. 15: 1) Fragment d'un arc en orme découvert à Holmegârd, Danemark, mesurant environ 1 m 70.- 2) Arc en orme découvert à Holmegârd, long de l m 54.- Datation des deux pièces: vers 6500 av j-C Musée national, Copenhague. 3) Reconstitution de l'Arc d'adoIescent de Mollegabet, Danemark, mesurant à I'origine près de I m 15.- Vers 5400 av j-C.-Langelands Museum, Rudkobing.

 

On estime approximativement la force de tension nécessaire pour un arc d'adulte mesurant de l m 40 à l m 90 entre 21 et 32 kg, resp. 45 à 70 lb. Cela permettait de tirer des flèches de chasse légères à une vitesse située entre 120 et 180 km/h. Au Mésolithique, les flèches ont d'abord été réalisées en pin, puis ultérieurement aussi en noisetier, en viorne (flburnum) ainsi que dans d'autres bois. Pour chasser des petits animaux, on utilisait des flèches présentant un renflement en forme de massue à la place de la pointe. Le petit gibier peut en effet être abattu par le seul impact du tir, qui permet également d'immobiliser le plus grand gibier. L'avantage de ce type de tir, s'il n'est fait à pleine puissance, est que la fourrure ou le plumage ne sont pas endommagés...

 

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