Fabriquer une sagaie

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Nous vous proposons un stage pour apprendre à tirer au propulseur :

Stage préhistoire

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Gif animé tir au propulseur


Fabrication bambou :

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la sagaie de bambou :

Le fût : Procurez vous, auprès de votre jardinerie, quelques tuteurs de bonne dimension (2 mètres minimum). Choisissez les fûts les plus réguliers en diamètre (1,5 cm) et rectiligne. La sagaie doit être souple mais garder sa nervosité. Il est possible de redresser le fût en chauffant la zone à détordre sur une flamme (attention aux brûlures ! prenez des chiffons). Si le diamètre est trop important à la base du fût, il est possible de connecter deux tiges l'une à l'autre en enchassant une baguette à l'intérieur. L'extrémité la plus lourde sera celle ou se fixera la pointe. La bonne longueur est celle qui conviendra à votre puissance et à la longueur de votre propulseur, en général prévoir 2 à 2,5 mètres. ( 3 x la longueur du propulseur).

La pointe : la pointe peut être en corne en os en bois de cervidé ou plus simplement en bois. Pour faire simple il suffit d'enfiler, dans la partie la plus grosse en diamètre du fût, une pièce de bois effilé. Choisir un bois dur (buis,houx...). Il n'est pas indispensable de fixer la pointe mais elle risque de partir à chaque fois que vous retirerez votre sagaie de la cible ou de la terre ( fréquent ...) aussi prévoyez de la ligaturer avec une ficelle de lin (fibre naturelle) ou avec une pointe de colle époxie...

La cupule ou l'encoche : prévoir, à la réalisation du fût, de garder sur l'extrémité la plus petite en diamètre un noeud à 2 cm du bout. Enrouler de la ficelle de lin autour du fût sur ces deux centimétres. Cela évitera l'éclatement du bois lors de la propulsion.Autre solution,rapporter une piece de bois de cerf à l'extrèmité de la sagaie.

 

L'empennage : il est réalisé à l'aide de plumes du commerce (1/2 plume entière) ou de plume de canard, d'oie ..., fendue dans la longueur. La fixation se fera généralement par un collage à la colle cyanoacrilate ou par plusieurs points de ligature réalisés avec un fil de lin. Evitez d'avoir des noeuds dans le bambou à l'endroit de l'empennage. L'empennage comprend 3 ou 4 plumes réparties autour du fût fixées à 4 cm de l'encoche.

 


Fabrication noisetier

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la sagaie de noisetier ou autres bois locaux:

Le fût :
Procurez-vous, dans la campagne, quelques tiges de noisetier de 2,5 mètres de long. Choisissez les fûts les plus réguliers en diamètre (1,5 cm) et rectiligne. Il est nécessaire de les laisser sécher quelques semaines après avoir enlevé l'écorce. Une fois sec il sera possible de redresser le fût en chauffant la zone à détordre sur une flamme mais cela sèche le bois et si l'effort est trop important le fût peu casser, c'est pour cela qu'il est préférable de détordre la tige avec de l'eau chaude que l'on verse sur la partie à redresser. Si le fût est trop coudé changez en. En général sur une longueur de 2,5 mètres il est indispensable de réduire le diamètre sur tout ou partie. Pour cela il faut avec un rabot ou une lime ou un racloir en silex pour les puristes, amincir régulièrement le bois par des enlèvements successifs de copeaux. Evitez de prendre un fût trop gros au départ car même si vous arrivez facilement à le réduire en diamètre avec les outils modernes, il perdra toute sa nervosité (son Spin). Marquez l'extrémité ayant le plus gros diamètre au départ, elle recevra la pointe. Vous pouvez terminer la finition par un ponçage au papier de verres ou avec des prêles sèches (plante très riche en silice). Le poids du fût à ce stade avoisinera les 150 à 200 g.

 

La pointe:

pointe en os

exemple de pointe en os 1:1

les matériaux :

la pointe peut être en corne, en os, en bois de cervidé, en silex ...Les techniques de fixation sont diverses et varient en fonction de la matière utilisée. Il n'est pas toujours simple de se procurer ces matières premières ; pour ce qui est de la corne de bovin par exemple il est possible de s'en procurer dans les exploitations agricoles si vous êtes proche d'une région d'élevage c'est plus difficile dans les abattoirs. La corne n'est pas très résistante, en cas de choc elle a tendance à se défaire suivant les zones de croissance. L'os est plus dur même s'il reste cassant. Il est possible de se procurer des gros os à moelle chez certains bouchers. Le bois de cervidé est sans doute le matériau qui se prête le mieux à la réalisation d'armature car il est suffisamment souple pour encaisser les chocs, sachant que l'idéal reste le bois de renne. C'est sur les brocantes que l'on trouve le plus facilement ce matériau à des prix intéressants. Le silex est une solution à envisager seulement si vous taillez vos propres pièces.

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la fabrication :

si vous taillez le silex faites vous des burins sinon prenez une bonne scie à métaux ou une scie sauteuse. La technique ancestrale de fabrication de pointe en bois de renne consistait à faire tremper un bois de mue dans de l'eau pour le rendre moins dur et à l'aide d'un burin en silex faire deux rainures parallèles jusqu'à détachement de la pièce qui pouvait ensuite être redressée si besoin. Idem dans de l'os.

Si vous avez les matériaux et outils, essayez, sinon utilisez des outils conventionnels.
Pour le travail de l'os et de la corne l'astuce pour avoir une connexion parfaite entre la pointe et le fût consiste à faire le ponçage de formation après la fixation :

fabrication d'une pointe
pointe brute avant ponçage
fabrication d'une pointe
pointe après ponçage

la fixation :

la résine et le "brai de bouleau" :
Le brai de bouleau est une pâte noire dont les propriétés adhésives sont suffisantes pour maintenir en place une armature sur un fût. Pour faire facilement quelque chose qui ressemble à du brai il faut les faire bouillir des feuilles de bouleau dans une marmite remplie d'eau. Aprés 2 à 3 heures l'eau devient verte, vous pouvez retirer les feuilles et faire réduire l'eau. Il faut être patient car le mastic apparaît quand il ne reste pratiquement plus rien dans la marmite. Avec 1 kg de feuilles j'ai obtenu 50 gr. de "brai".

Une façon pratique pour coller la pointe et d'utiliser un mélange de résine de pin de cire d'abeille et de charbon de bois ou d'ocre pilée (respectivement : 70 % + 20 %+ 10 % environ ). Faire fondre au bain- marie... hum ! je sais Marie n'existait pas à l'époque, mais sur une pierre chaude le résultat est le même. Le mélange est plus ou moins cassant selon la proportion de cire d'abeille, l'ajustement se fait au jugé. Se genre de fixation va très bien sur des outils, style faucille néolithique ... où les contraintes ne sont pas induites par un choc mais par un pression régulière, sur une pointe de sagaie la fixation ne tiendra que si une ligature et mise en place. Cette ligature peut être faite avec de la ficelle de lin ou mieux encore avec un lien de tendon.

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la colle de peau :
récupérez une peau de lapin que vous laissez tremper deux à trois jours dans de l'eau. Enlever les poils. Couper la peau en lambeaux et la faire bouillir quelques heures. Faire réduire jusqu'à l'obtention d 'une crème visqueuse qui à la particularité de coller. Vous aurez le même résultat en utilisant, à la place de la peau, des os en cuir pour les chiens, c'est du cuir de buffle qu'il est nécessaire de couper en morceau avant de faire bouillir. Pour conserver la colle sans qu'elle pourrisse il faut la faire sécher sous forme de petits cubes ou de lanières qu'il suffira de remettre à fondre dans l'eau pour s'en servir. Pour utiliser cette colle il faut l'utiliser chaude mais pas brûlante en fait il faut pouvoir garder un doigt dedans.

ligature en tendon :
le tendon de boeuf se récupère dans les abattoirs à condition d'y avoir ses entrées. Il est plus simple de demander à des chasseurs de vous gardez quelques pattes de chevreuil ou de cerf. Le tendon frais se présente comme une fibre blanche tubulaire. Une fois nettoyé des gaines et séché il devient transparent et extrêmement dur. Avec une grosse pierre ou un marteau il faut l'écraser pour aplatir les fibres qui le compose. En l'effilochant il est maintenant possible d'extraire des fibres longues et régulières. En les trempant dans la colle de peau tiède pendant quelques secondes, les fibres deviendront souples et collantes ; prêtes à l'emploi...

ligature en tendon
ligature en tendon et colle de peau

La cupule ou l'encoche :
Réalisée à l'extrémité du fût (sommet de la branche). La cupule creusée dans le bois qui recevra le crochet du propulseur. Elle ne doit pas être trop profonde pour laisser sortir le crochet sans éclater le bois. Une ligature au tendon autour de l'extrémité évite son éclatement.

extrémité de la sagaie

L'empennage :
Il est réalisé à l'aide de plumes du commerce (1/2 plume entière) ou de plume de canard, oie, dinde..., fendue dans la longueur. La fixation se fera généralement par un collage à la colle cyanoacrilate ou par plusieurs points de ligature réalisés avec un fil de lin ou de tendon. L'empennage comprend 3 ou 4 plumes réparties autour du fût fixées à 4 cm de l'encoche.

ligature d'un plume

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Les origines du propulseur / Fabiquer un propulseur