Les vénus du paléolithique retour menu général

ATTITUDE DES FIGURATIONS FEMININES PREHISTORIQUES

les vénus
extrait du document "Eves et Rêves"
réalisé par le musée de Terra Amata (Nice)

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Lespugue Willendorf Brassempouy Strelice  

 

Actualité:
L'expo sur les Vénus préhistoriques est actuellement au musée du Pic Saint Loup -Les Matelles. Info

 

Une étude globale des représentations féminines préhistoriques montre que les attitudes représentées ont changé entre le Paléolithique et la fin du Néolithique.

 

Au Paléolithique

La majorité des statuettes montrent des femmes debout, les pieds formant une pointe. Peut-être étaient-elles fichées en terre ?
Les figurations pariétales, les plus souvent stylisées avec exagération de la région fessière illustrent l'attitude penchée en avant. Pour certains auteurs (Zots et Richter), elle est interprétée comme la position coïtale ; pour d'autres (Feustel), comme une danse.
Les statuettes de Malta (Sibérie) et de Russie sont celles de femmes semi-assises, comme appuyées contre un mur.
La position assise est beaucoup plus rarement représentée : une seule fois en statuette (Vénus du Courbet ); quelquefois en gravures pariétales (La Marche).
La position accroupie, souvent interprétée comme une attitude d'accouchement, ne se trouve que dans deux exemplaires de statuettes (Sireuil et Tursac).
La position couchée est encore plus exceptionnelle et n'est actuellement connue que sur des parois des grottes : femmes "lascives" sculptées à la grotte de la Magdeleine des Albis, femme "parturiente" (Duhard) gravée à la grotte du Gabillou.

Au Néolithique

De nombreuses figurines sont représentées dans les attitudes les plus variées, ce qui a été rendu possible grâce à la souplesse d'utilisation de l'argile comme matériau.
Elles sont debout, bras quelquefois détachés du corps (orante tchèque, danseuses égyptiennes etc...), accroupies (Canaries), couchées (Hacilar, Malte), mais le plus souvent assises à terre ou sur des sièges. Cette attitude, très rare au Paléolithique, est de plus en plus fréquente.
La représentation de femmes assises paraît liée à la sédentarisation des populations ; dans des habitations fixes apparaît l'utilisation d'un nouveau mobilier : bancs, tabourets, lits, banquettes.
Sans doute aussi cette position invite-t-elle au respect, comme le dit si justement Jacques Cauvin à propos des statuettes de Syro-Palestine. "Cette position deviendra le symbole fondamental de la présence divine dans la mesure où c'est elle qui en suggère le mieux la calme majesté. Toute une postérité de divinités trônant sortira de cette image préhistorique tandis que le siège deviendra aussi par extension l'attribut de la royauté humaine dont l'essence fut d'abord religieuse... Y aurait-il un lien entre la sédentarisation de la déesse et celle de ses adorateurs ?".

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