On pourrait avoir tendance à croire qu' homo sapiens est un aboutissement final dans l’évolution de la vie sur notre planète, qu’il est tellement « évolué » et exceptionnel, qu’il est l’image d’une volonté divine !!!. En fait, reprenons humblement notre place sur l’arbre de l’évolution, nous ne sommes qu’une étape, qu’un chaînon comme tant d’autres. Notre évolution, dans le cas où nous ne serons pas trop idiots pour nous exterminer, devrait nous reléguer, par l’espèce nouvelle qui émergera de l’espèce sapiens dans quelques centaines de milliers d'années, à la place que nous attribuons aux grands singes actuels.
L’évolution, c’est avant tout une notion de temps dans
lequel s’inscrivent des changements. Ces changements sont gênées
par différents facteurs. Le principal étant la mutation génétique.
La reproduction sexuée par son principe de brassage et de partage lors
de la division cellulaire, permet de réparer des gènes défectueux,
mais aussi de créer des anomalies, du changement, de la nouveauté.
Certaines de ces mutations seront létales mais d’autres plus
ou moins discrètes seront stockées dans le patrimoine génétique
et s’exprimeront, plus ou moins, selon la valeur ajoutée qu’elles
apporteront à l’espèce et selon ce que la sélection
naturelle, sous pression environnementale, en fera.
Comment les girafes se sont-elles retrouvées avec un long cou ?
Dans
la variabilité de l’espèce et au cours de son évolution,
il y avait des « pré-girafes » avec des petits cous, d’autres
avec des cous moyens et enfin certaines avec des cous un peu plus long que
la moyenne. Ces dernières arrivaient à manger les feuilles que
les autres ne pouvaient pas atteindre. Cela pouvait leur donner un avantage
sur leur congénères, plus de nourriture, une meilleure reproduction,
plus de descendants…qui auront des cous plutôt plus long…Si
cet avantage devient déterminant pour la survie de l’espèce
pendant des périodes ou l’environnement met un peu de pression,
style; sécheresse sur les pâturages liée un à bouleversement
climatique, les consommateurs de feuilles s’en sorte encore mieux..
Voir s’en sorte, alors que les autres disparaissent.
Mais avoir un long cou peut avoir des inconvénients, c’est pour
le moins encombrant et cela nécessite d’avoir une circulation
sanguine adaptée pour ne pas faire de malaise à chaque mouvement
de la tête, seule celles qui avait ce potentiel ont survécu,
et si aucune n’avaient eu ces particularités physiologiques,
l’espèce aurait disparu comme tant d’autres et nous n’aurions
pas l’occasion de trouver cette animal fabuleux.
Ailleurs ces mêmes « pré-girafes » ont pu suivre
une évolution toute autre, dans un environnement différent ou
la végétation est constituée d’arbres bas, où
un long cou n’apporte rien d’autre que des inconvénients.
Là, la « nature « aura sélectionner de préférence
les animaux au cou cours qui échappe plus facilement aux prédateurs…
S’il n’y a pas un flux génétique continu entre ces
deux groupes de « pré-girafes » pour maintenir une unité
génétique suffisante, alors il arrivera un moment ou le produit
issu de leur croisement ne sera plus fertile, il y aura eu spéciation,
constitution de 2 espèces.
.
Dans l’affaire les femelles peuvent jouer un rôle important en
faisant une sélection au travers du choix des mâles, sur des
critères qui ne sont pas toujours évidents pour l’amélioration
de l’espèce ( plumes les plus voyantes, par exemple)…
Finalement, la sélection naturelle va permettre à une espèce, selon les mutations acquises ou potentielles, d’évoluer en s’adaptant à un environnement. Cela, pendant un certain temps, plus ou moins long, et avec plus ou moins de réussite. La plupart des espèces finissent par disparaître dans des culs de sac évolutifs. La capacité d’adaptation ayant toujours ses limites par rapport à l’environnement.